Immigration
L’oeil des renseignements sur l’islamisation de la France
ENTRETIEN – Du service action de la DGSE, puis instructeur commando, Pierre Martinet alerte sur les constats faits par les renseignements sur l’islamisation de la France et de ses voisins européens. Risque de guerre civile, surveillance des terroristes islamistes, avenir de l’Europe : Pierre Martinet répond à nos questions
Le conflit entre Israël et le Hamas est en train de polariser la société française. Est-ce que les lignes de clivages qui se dessinent sont les prémices d’une guerre civile en France, d’après votre regard d’ancien agent de la direction générale des renseignements extérieurs ?
Ce qui est « intéressant » depuis le 7 octobre, c’est que nous avons une véritable photographie de ce qui se passe en France. En effet, ce conflit israélo-palestinien désinhibe certaines personnes : cela leur permet de dire que les juifs sont coupables et d’exprimer leur détestation de ce peuple. Il y a une fracture entre l’islam et le judaïsme. J’ai voyagé dans les pays arabes lorsque je travaillais pour les renseignements, j’ai vécu dans les pays arabes, (notamment le dernier en Libye où j’ai été otage). Ils ont une haine viscérale du juif. C’est indéniable. Sans même que le conflit israélo-palestinien ressorte, c’est viscéral. Ils m’ont dit textuellement : « les chrétiens on vous tolère, mais les juifs, il faut les éliminer ». Dans leur esprit, c’est clair.
Quand on leur demande pourquoi, ils me disent : « parce que les juifs ont détourné l’islam ». Je leur dis « mais non, vous ne comprenez pas que l’islam c’est une religion qui arrive après le christianisme et après le judaïsme ». Ils me disent « peut-être mais aujourd’hui, les juifs… » Voilà, on ne s’en sortira jamais. Honnêtement, si demain Israël disparaît, ils continueront de détester les juifs.
Pour rappel, nous avons en France la plus grosse communauté musulmane d’Europe. Paraît-il que nous sommes restés à six millions d’individus. Les juifs, eux, sont très peu nombreux : environ 500 000. Le conflit entre ces deux camps était latent en France, mais depuis le 7 octobre, il a éclaté au grand jour.
Je ne pense pourtant pas que nous basculions dans une guerre civile de type Liban, que j’ai
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