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La gauche polonaise veut fermer temporairement X pendant la campagne présidentielle

Alors qu’Elon Musk n’a même jamais évoqué l’échéance des élections en Pologne sur X, préférant commenter la montée de l’AfD chez son voisin, voilà que la maladie de la censure semble à son contaminer un autre pays de l'union européenne.
Fermer X pour « protéger la démocratie »
Interrogée sur Radio ZET, Magdalena Biejat a défendu sa proposition avec aplomb. Selon elle, X est devenu une véritable arène de la désinformation, propice à la manipulation de l’opinion publique. « Si nous voulons une élection juste, il faut des débats honnêtes, pas un flot de fake news », a-t-elle expliqué. La candidate propose donc une mesure forte : une suspension temporaire de la plateforme en Pologne, le temps de la campagne électorale.
Et elle ne s’arrête pas là. Biejat appelle également à ouvrir des discussions au sein de l’Union européenne pour envisager une régulation plus stricte de X et autres réseaux sociaux. « Nous devons montrer à Elon Musk que l’Europe ne se plie pas à ses règles », a-t-elle asséné.
Réactions des opposants
Comme on pouvait s’y attendre, cette idée a immédiatement déclenché une avalanche de réactions. Karol Nawrocki, candidat soutenu par le parti conservateur Droit et Justice (PiS), a vigoureusement rejeté la proposition.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, il a dénoncé une tentative de censure digne d’un régime autoritaire. « Les Polonais savent se battre pour leur liberté d’expression. Je ne laisserai jamais un gouvernement ou un candidat réduire cette liberté », a-t-il lancé, le ton grave.
Dla nas Polaków wolność słowa jest bardzo ważna. Jako przyszły Prezydent nigdy nie zgodzę się na cenzurę w sieci. Jeśli ktoś będzie chciał nam ją narzucić to gwarantuję, że wspólnie z Polakami, staniemy w obronie wolności!🇵🇱 pic.twitter.com/YzxsWG2AkA
— Karol Nawrocki (@NawrockiKn) January 11, 2025
Censurer X dès la publication des premiers sondages
La proposition arrive à un moment où les rapports de force commencent à se préciser dans les sondages. Rafał Trzaskowski, maire de Varsovie et candidat de Plateforme Civique (PO), mène la course, talonné par Karol Nawrocki, figure de la droite nationaliste. Face à ces deux poids lourds, Magdalena Biejat tente de se frayer un chemin, ou peut-être, de sauver les meubles.
En revanche, ici en France, on ne fait pas dans la demi-mesure. La cheffe des écologistes, Marine Tondelier, propose carrément de bannir X en Europe. Elle écarte d’emblée l’idée d’une simple fermeture temporaire. C’est plus radical, mais au moins la proposition a le mérite d’être claire et assumée.
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