La découverte de fragments de drone sur le sol roumain est rapidement mise en avant par l’Ukraine. Dmytro Kuleba, ministre ukrainien des Affaires étrangères, ne tarde pas à présenter des preuves photographiques détaillées, indiquant une violation probable de l’espace aérien roumain par des drones venant de Russie. Ces photos sont présentées comme une documentation d’une attaque nocturne contre le port ukrainien d’Izmaïl.

Le président roumain nie dans un premier temps

Malgré les preuves avancées par l’Ukraine et la diffusion massive d’informations et de vidéos sur les réseaux sociaux, la première réaction des autorités roumaines a été de nier catégoriquement.

Le président Klaus Iohannis, lors d’une conférence de presse depuis la base militaire de Cincu, affirme avec fermeté qu’aucun drone n’a atteint le territoire roumain. Des figures internationales telles que le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel ont soutenu la positition du président roumain.

Impact de drone confirmé

Cependant, les preuves s’accumulent. Des enquêteurs de la plateforme Geoconfirmed ont localisé des fragments de drone près du village de Plauru, situé non loin du port fluvial ukrainien d’Izmaïl.

 

GeoConfirmed UKR – Investigation.

The claim:

In the early morning of 04 SEP a Russian Shahed crashed and exploded inside Romania (NATO member).
Russia was attacking Izmail Port (next to the Romanian border).

Our volunteers looked into this. 👇

1/X pic.twitter.com/yvzgcY7Amv

— GeoConfirmed (@GeoConfirmed) September 5, 2023

Le ministre de la Défense roumain, Angel Tîlvăr, admet l’incident, tout en précisant qu’il n’a pas jugé nécessaire de convoquer le Conseil suprême de la défense nationale. Cette découverte pose des questions cruciales concernant la sécurité et la souveraineté des espaces aériens nationaux.

La violation présumée de l’espace aérien roumain par un drone russe n’est pas un simple incident isolé. Elle s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes dans la région. Lors du sommet de l’Initiative des Trois Mers à Bucarest, le président Iohannis qualifie une telle incursion de « grave violation » de la souveraineté roumaine, surtout en tant que membre de l’OTAN.

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