Comment le gouvernement empêche l’abrogation de la réforme des retraites

La réforme des retraites sera très vraisemblablement maintenue. C’est en tout cas ce qui ressort des discussions entamées ce matin à l’occasion de la niche parlementaire de La France Insoumise, un mois après celle du Rassemblement national. C’est le député LFI Ugo Bernalicis qui a déposé la proposition de loi.

Face à la majorité NFP-RN, l’obstruction gouvernementale sur la réforme des retraites

Mathématiquement, l’abrogation de la réforme des retraites devrait passer à l’Assemblée nationale. Les 182 élus du NFP, dont LFI, à l’origine de la proposition de loi, devraient être soutenus par le Rassemblement national sur la question. Alors, un simple calcul permet de voir qu’ensemble, toutes ces voix devraient permettre la fin du nouveau régime de retraites décidé en 2023 contre la grande majorité des actifs.

Pourtant, face à la majorité, le gouvernement a décidé d’employer les méthodes de la gauche : l’obstruction parlementaire. Ce sont ainsi plus de 950 amendements qui ont été déposés par le centre et la droite. Parmi eux, on en trouve certains parfois loufoques : on en retrouve notamment un qui propose de remplacer le mot « Abrogation » par « Remis en cause démagogique », à propos de la réforme des retraites.

Or, les 950 amendements doivent impérativement être traités avant ce soir minuit : autant dire que c’est mission impossible pour les locataires du Palais Bourbon. Les règles de la niche parlementaire étant ce qu’elles sont, les débats ne pourront se poursuivre au-delà de cette journée, même si tous les autres textes de la niche ne peuvent être étudiés.

La proposition du RN face au sectarisme

Si le RN ne subit plus son traitement d’autrefois dans l’Hémicycle, ses propositions de loi n’en sont pas moins traitées avec un certain dédain. Le 31 octobre dernier, à l’occasion de la niche parlementaire du Rassemblement national, le groupe de Marine Le Pen avait également proposé l’abrogation de la réforme des retraites.

Le texte avait alors été d’abord totalement vidé de sa substance par les effets du jeu législatif, avant d’être officiellement rejeté, même par le NFP qui demande aujourd’hui la même chose.

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