Politique
Éric Ciotti : « J’ai percé la citadelle du politiquement correct ! »
Nouveau chef du groupe Union des Droites pour la République, Éric Ciotti a surpris tout le monde durant les dernières législatives en court-circuitant son propre parti, LR, par un coup de force qui restera dans les mémoires. Nous sommes allés à sa rencontre pour évoquer ce passé et ses projets d’avenir.
Comment avez-vous vécu les heures précédant votre passage au journal de TF1, alors que certains affirmaient déjà : « Éric Ciotti va proposer une alliance » ? Il y avait des téléphones qui n’arrêtaient pas de sonner, la pression montait. Comment avez-vous traversé ce moment ?
Cette décision a été le fruit d’une réflexion longue et profonde sur l’avenir de ma famille politique, Les Républicains. Depuis plusieurs mois, je constatais les difficultés croissantes de notre parti à trouver un véritable espace. Cela m’inquiétait d’autant plus que je voyais l’état du pays se dégrader rapidement sur de nombreux fronts. Cette réflexion m’a naturellement conduit à m’interroger sur la nécessité d’une alliance des droites. Puis, tout s’est accéléré : la dissolution de l’Assemblée nationale le dimanche soir, et le lundi, l’annonce de la création du Nouveau Front populaire. Face à ces événements, la logique du scrutin majoritaire et la gravité de la situation du pays imposaient une alliance à droite. Dans cette élection, trois blocs dominaient : le Nouveau Front populaire, le Rassemblement national, et la macronie sous toutes ses formes. Nous avions plusieurs options : y aller seuls, ce qui revenait à affronter le monde entier pour disparaître ; envisager une alliance avec la macronie, mais pour moi, c’était impensable. Enfin, il restait l’alliance des droites.
Pourquoi ne pas vous allier à la macronie ?
J’ai écarté la possibilité de m’allier avec Emmanuel Macron, car comment s’associer à celui qui a plongé la France dans cet état ? Nous avons été les premiers à dénoncer son bilan, et sous sa présidence, la France a probablement connu l’une des phases les plus rapides de son déclin. S’allier à lui était tout simplement inenvisageable.
Au même moment, la gauche s’alliait avec les Insoumis. Je ne co
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