Politique
Marion Maréchal à Frontières : « Je vois mes filles grandir dans un pays où on peut être massacré par un clandestin »
Marion Maréchal s’est confiée à cœur ouvert à Frontières sur ses valeurs, ses craintes, son combat, son rôle au sein du Parlement européen, ses attentes pour Identité-Libertés ou encore pour l’union des droites.
Marion Maréchal, vous êtes élue députée européenne le 9 juin, et ouvrez une nouvelle page de votre carrière politique. Vous reprenez votre indépendance et lancez votre propre mouvement, « Identité Libertés », qui se veut un organe de l’union des droites. Faites-vous tout cela dans le seul but d’aider Marine Le Pen pour 2027 ?
Marion Maréchal : Depuis ma première élection en 2012, je n’ai qu’une obsession : la victoire du camp national. Tous mes choix n’ont été guidés que par cela : comme toute jeune députée, alors que nous n’étions que deux, avec Gilbert Collard, à défendre les idées nationales face à tout l’hémicycle ; lorsque je proposais – au sein du RN – des options stratégiques alternatives ; lorsque j’ai fondé avec Thibaut Monnier « l’autre école de Sciences-po », l’ISSEP, pour mener le combat sur un terrain différent ; quand j’ai rejoint Éric Zemmour lors de l’élection présidentielle, en pensant alors qu’il détenait une part de la solution pour en finir avec la désunion des droites et le « cordon sanitaire » imposé non seulement aux partis mais aussi aux électeurs ; et puis, lorsque je me suis associée à l’union nationale RN-Ciotti cet été, lors des élections législatives anticipées, parce qu’il me semblait indispensable de tout faire pour que notre camp l’emporte et impensable de porter la responsabilité d’une potentielle victoire du bloc de gauche.
J’ai d’ailleurs été suivie dans ce choix par 82 % des électeurs qui avaient voté pour notre liste aux européennes, soit plus d’un million de Français.
Vouloir l’union, ce n’est pas proclamer « Tous derrière moi ! », c’est être capable de dire qu’on peut travailler aux côtés des autres, en ne reniant pas nos différences tout en étant capable de discerner ce qui est l’essentiel. Œuvrer à construire une coalition, à l’image de celles qui portent nos idées au pouvoir dans toute l’Europe, c’est considérer que nos singulari
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3 commentaires
Bitter red pill
Mais en trahissant Reconquête via le piège grossier du RN vous n’avez pas fait avancer la cause.
Bien au contraire.
Les hommes écrivent l’histoire mais ils ne savent pas l’histoire qu’il font…
Zoro022
Elle a osé ressortir sa fameuse raison de son combat, ça veut dire qu’il reste quelques mois avant sa trahison envers son propre parti.
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