Politique
Marion Maréchal se prononce en faveur d'un échange de prisonniers algériens contre Boualem Sansal

Accusé d’« acte terroriste ou subversif » et incarcéré depuis le 16 novembre, pour des propos tenus dans notre média sur les frontières du Maroc et de l'Algérie, l’écrivain Boualem Sansal suscite une mobilisation croissante à droite. Face à ce qu’elle qualifie d’injustice, l’eurodéputée Marion Maréchal a appelé à sa libération, proposant un échange inédit : la remise des « 3 500 vrais délinquants et criminels algériens » détenus en France en contrepartie de celle de l’auteur.
Ce dernier est visé par l’article 87 bis du Code pénal algérien, souvent utilisé pour museler les voix critiques. Marion Maréchal, affiliée au groupe des Conservateurs et réformistes européens, a pris la parole au Parlement pour soutenir l’écrivain, qualifiant son emprisonnement de représailles contre son « courage à dénoncer le régime d’Alger et l’islamisme en France et en Europe ».
Marion Maréchal dénonce un régime « voyou »
L’eurodéputée a vivement critiqué les autorités algériennes, qu’elle accuse de se comporter comme un « État voyou ». Selon elle, ce régime pratique une forme de « prise d’otages diplomatique » pour affirmer son pouvoir. Marion Maréchal a également pointé du doigt les incohérences des élites algériennes qui, tout en condamnant la France, y envoient leurs enfants étudier et y recherchent des soins médicaux. Elle s’interroge : « Jusqu’à quand cet affront ? ».
Il y a 3500 vrais délinquants et criminels algériens dans les prisons françaises.
Je propose de les échanger contre l’innocent #BoualemSansal.#Algérie #Strasbourg pic.twitter.com/LFJRATudEz
— Marion Maréchal (@MarionMarechal) November 28, 2024
Une proposition sans détour : échanger 3 500 délinquants algériens
Pour libérer Boualem Sansal, elle propose de renouer avec une approche ancienne des relations diplomatiques : l’échange de prisonniers. Elle déclare sans ambiguïté : « Il y a 3 500 vrais délinquants et criminels algériens dans les prisons françaises. Nous sommes prêts à les échanger contre l’écrivain Boualem Sansal. »
Depuis sa prison, Boualem Sansal a écrit que « le nom même de [son] pays », l’Algérie, est devenu « synonyme de terreur ». Marion Maréchal avertit que l’Europe pourrait, par son inaction, mériter un qualificatif similaire à la lâcheté. Selon nos confrères du Point, la commissaire européenne Helena Dalli plaide pour une approche diplomatique afin de libérer l'écrivain.
Reste à savoir si l’Union européenne saura user de « tous ses moyens diplomatiques et économiques », comme l’a exhorté Marion Maréchal, pour obtenir la libération de Boualem Sansal.
À lire aussi : Sahel : le Tchad met fin à l’accord de coopération de défense avec la France
1 commentaire
Zoro022
Une immense connerie, ce sont des héros en Algérie, si on les échanges, ils seront libérés et reviendront en France puisqu'on leur fait pas peur. Enfin bon, on a l'habitude, des idées pour se faire mousser, c'est spécial Marion lepen, celle qui essaye de démarcher les électeurs Reconquête avec les données qu'ils ont volés en partant.
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