Tom Benoît : « La situation de la dette française est catastrophique ! »
Tom Benoît a accordé un grand entretien sur le fauteuil rouge de Frontières. L'essayiste évoque plusieurs thématiques autour de l'économie. Finance, dette et libéralisme, le directeur de rédaction de Géostratégie n'a éludé aucun sujet.
Estimez-vous que François Mitterrand était moins socialiste qu'Emmanuel Macron, en particulier en ce qui concerne la gestion de la dette et des dépenses publiques ?
François Mitterrand était moins influencé par la mondialisation et plus tourné vers le patriotisme, ce qui rapproche son époque de celle actuelle, bien que les contextes aient changé. À l'époque, on trouvait aussi Georges Marchais, un communiste farouchement opposé à l'immigration. Et aujourd'hui, si l’on examine le programme de Georges Marchais, on pourrait dire qu'il ressemble davantage à celui de Marine Le Pen qu'à celui de LFI. D’ailleurs, lorsqu’on parle de Marine Le Pen en la qualifiant d'extrême droite, il faut préciser que cette étiquette n'est pas toujours juste.
Personnellement, je ne me considère pas comme appartenant à l'extrême droite, car ce terme peut induire des peurs injustifiées, largement alimentées par les médias. Cependant, il est important de ne pas confondre les différentes formes d'extrême droite. Par exemple, l’extrême droite économique d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celle de l'Allemagne des années 1940. Il y a des limites que l’on ne peut absolument pas franchir, et il est vrai qu’au sein du Rassemblement National, il existait une forme de sympathie pour des idéologies proches du national-socialisme, comme le montre les positions de Jean-Marie Le Pen.
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Le député du Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy, propose de taxer les super-profits. Pourriez-vous commencer par expliquer ce que l'on entend par « super-profit » ?
Ces groupes ne sont pas soumis à la même imposition que le contribuable moyen. Ils opèrent à l’échelle mondiale, et même en France, le chiffre d'affaires de LVMH est relativement faible, représentant seulement 5 % de son chiffre d'affaires mondial. En conséquence, l'impôt sur les sociétés en France est moins élevé, car l'activité de LVMH dans le pays est limitée. Sa clientèle se trouve principalement à Hong Kong, en Asie, à Dubaï ou au Qatar, plutôt que dans des villes comme Marseille, Lyon ou Bordeaux.
On retrouve également des consommateurs aux États-Unis et au Brésil. Ces entreprises ne se préoccupent donc pas vraiment de la possibilité que la France, qu'elles considèrent comme un petit pays en déclin et de plus en plus socialisant, cherche à leur prélever de l’argent. Elles savent qu'elles peuvent compter sur une équipe d'ingénieurs fiscaux et d'experts financiers pour trouver des solutions, et entre nous, elles ont raison de le faire.
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Quelle est la situation actuelle de la dette française et quelles mesures pourraient être prises pour la réduire ?
La situation de la dette française est catastrophique, avec une émission prévue de 300 milliards de dettes. Mais la grande question est de savoir qui achète notre dette et comment nous allons financer cette dette. Chaque année, nous devons émettre 300 milliards.
Qui, sur les marchés, va acheter entre 50 et 100 milliards d’obligations françaises, alors que la France est aujourd’hui un État en faillite, littéralement en faillite ? Par ailleurs, l'Union européenne poursuit sa politique d'émission de dettes de plus en plus importantes. Cependant, cette Union européenne n'a pas la légitimité pour émettre de la dette au nom des États membres.
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