Société
Yassine Belattar accusé de violences sexistes : des témoignages accablants devant l’Assemblée nationale

Trois femmes et plusieurs témoins ont livré des récits glaçants sur les agissements présumés de l’humoriste Yassine Belattar lors d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences dans le secteur culturel et médiatique. Ces auditions, tenues le 15 janvier 2025, ont révélé des comportements qualifiés de manipulations, agressions et harcèlement moral.
Des accusations graves portées par d’anciennes collaboratrices
Christine Berrou, comédienne, a raconté une expérience marquée par une relation d’abord séductrice avant de basculer dans la violence psychologique et physique. « Il m’a embrassée avec violence dans son bureau, m’a plaquée contre le mur, et quand je l’ai repoussé, il m’a mordu la lèvre. Je suis sortie la bouche en sang », a-t-elle déclaré.
De son côté, Éponine Bégéja, ancienne productrice, a décrit un climat de manipulation et d’intimidation. « Il m’a proposé un poste, mais après mon refus de ses avances, je ne l’ai jamais obtenu. Plus tard, il a appelé mes employeurs pour me discréditer », a-t-elle expliqué.
Un système d’intimidation et de silence
Les témoins ont également évoqué un système où la peur de représailles et des accusations de racisme réduisaient les victimes au silence. « Il joue sur le racisme systémique de notre société », a affirmé Éponine Bégéja. Cette stratégie, selon elle, visait à décourager toute dénonciation. Christine Berrou a renchéri : « Je prédis que sa ligne de défense sera l’accusation de racisme. »
Kevin Brotfeld, ancien monteur vidéo, a pour sa part évoqué un harcèlement basé sur son identité. « Il me surnommait le Juif malgré mes protestations répétées. » Cette stigmatisation, combinée à sa position hiérarchique, rendait toute objection périlleuse pour ses collaborateurs.
Un soutien controversé d’Emmanuel Macron
Yassine Belattar, qui se revendique proche d’Emmanuel Macron, avait déjà suscité des critiques en octobre 2024 en accompagnant le président lors de sa visite d’État au Maroc. Cette proximité continue d’alimenter la polémique, d’autant que le chef de l’État avait minimisé les accusations à l’encontre de l’humoriste, les qualifiant de « très anecdotiques ».
3 commentaires
MarieF
Je pense qu’il est temps de sortir les pourritures de son genre, mais après l’an 2000, parcequ’on ne peut juger les agissements d’avant avec les yeux d’aujourd’hui, j’vous cache pas que j’aurais moi-même jamais pécho sinon :) (60ans la mamie)
Signaler un abusGahoth
Mais je croyais que les gens du Bien étaient irréprochables ?? C'est vraiment curieux.
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