Société
CNews : vivement que l’on sache pour qui vote le service public !
La décision du Conseil d’État datant de février dernier stipule que l’Arcom doit désormais compter en temps de parole les opinions politiques des chroniqueurs et animateurs. La loi s’appliquera-t-elle au service public ?
Le service public sera-t-il soumis à la même loi que CNews ? Le 13 février dernier, le Conseil d’État, plus haute instance de l’ordre administratif, ordonnait à l’Arcom de se pencher sur le cas de CNews concernant ses obligations de pluralisme. De fait, non-content de concerner les hommes politiques, ces lois doivent désormais compter les « chroniqueurs, animateurs et invités ».
Une décision inapplicable
S’il ne fait strictement aucun doute que le Conseil d’État soit bien à gauche, ce fait ne le force pas a priori à prendre des décisions absurdes sans cesse. Ayant interdit le refoulement à la frontière il y a peu, le voici qui, à la demande de l’association Reporters sans frontières, demande à l’Arcom de prendre des mesures vis-à-vis de la chaîne du milliardaire Vincent Bolloré.
« Pour apprécier le respect par une chaîne de télévision, quelle qu’elle soit, du pluralisme de l’information, l’Arcom doit prendre en compte la diversité des courants de pensée et d’opinions représentés par l’ensemble des participants aux programmes diffusés, y compris les chroniqueurs, animateurs et invités, et pas uniquement le temps d’intervention des personnalités politiques. » Le problème, c’est que le temps de parole à respecter ne se décompte pas selon les courants politiques (droite, centre, gauche), mais selon les candidats. Alors, comment calculer – en l’occurrence pour CNews – les mouvements politiques précis auxquels sont affiliés les animateurs, chroniqueurs et invités ? Si on peut déduire de leurs interventions des sympathies pour tel ou tel candidat aux élections, le fait de comptabiliser leur temps de parole remettrait en cause bien des choses.
De fait, dans un cas d’application pratique, on peut imaginer deux options. La première, que l’attribution du temps de parole d’un animateur se fasse à l’attribution : l’Arcom serait ainsi chargée de présumer du vote de chac
Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite, profitez de nos offres sans engagement !
5 commentaires
NATHALIE ROYANT
Comment se plaindre au Conseil d’Etat de tous ces films de tv, pubs, affiches de publicité qui mettent en avant et en majorité des Arabes et des Noirs, et qui donc instillent l’évidence du grand remplacement et contribue à l’insécurisation psychologique de la société . Est-ce possible ?
Peter de Braux
Quelle lamentable performance de ce Conseil d’Etat! On se demande à quoi il sert, si ce n’est d’aller à l’encontre de la majorité des français intelligents!!
Peter de Braux
Quelle lamentable performance de ce Conseil d’Etat! On se demande à quoi il sert, si ce n’est aller à l’encontre de la majorité des français intelligents!!
RSF contre CNEWS : la liberté d'expression partout sauf en France
[…] À lire aussi : CNews : vivement que l’on sache pour qui vote le service public ! […]
m.patiou
Excellent article, merci à l’auteur !
Loading