Société
[Critique] Bienvenue au wokistan
Dans Inclure, Dénis Cieslik dresse une critique impitoyable du progressisme.
Avec Inclure, Dénis Cieslik nous offre un roman qui sort du commun. Construit autour d’une dystopie, la France de 2060 gouvernée par Rokhaya Diallo, le livre vous fera suivre les tribulations de Théophile Liviu, personnage type de l’homme moderne individualiste et victime de son temps, mais qui jamais ne se rebelle. En un peu plus de 220 pages, l’auteur vous fera d’abord rire des excès du wokisme. Puis, à mesure que vous vous enfoncerez dans le récit, il ne produira plus rien d’autre chez vous qu’un effroi terrible.
Inclure pour mieux exclure
Glaçant dans ce qu’il dit de l’idéologie de la gauche contemporaine, Inclure agit véritablement comme un « simulateur », illustrant avec réalisme ce que serait un monde dirigé par ces gens. En ce sens, c’est un appel à agir maintenant, dans cette drôle de société qu’est devenue la nôtre, où une actualité de la cancel culture vient chasser une énième polémique sur l’écriture inclusive. Et s’il est vrai que beaucoup de livres sont écrits sur le sujet, celui-ci a quelque chose de différent.
En ce que c’est un roman et non un essai, il parvient à sortir de l’analyse froide et habituelle du phénomène woke en lui donnant une matérialité concrète, mais absurde, tout en embarquant le lecteur dans une histoire haletante pleine de péripéties. Un livre original, fluide, parfaitement ciselé et pointant de façon habile les contradictions des progressistes.
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