Société
JO de Paris : des individus interpellés pour avoir cyberharcelé Barbara Butch, la DJ et militante LGBT qui avait imité le Christ
Trois personnes comparaîtront le 25 septembre 2025 devant le tribunal judiciaire de Paris pour des faits de cyberharcèlement visant Barbara Butch. La DJ et militante LGBT avait été la cible de plusieurs messages après la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, où elle avait été pointée du doigt pour avoir imité le Christ dans une représentation de la Cène, non assumée par les organisateurs par la suite.
Des interpellations par la gendarmerie
Selon des informations du parquet de Paris, les quatre prévenus, âgés de 17, 23, 38 et 56 ans, sont accusés d'avoir envoyé des messages haineux sur Instagram entre le 26 et le 30 juillet, immédiatement après l'événement. Les trois adultes arrêtés dans les Alpes-Maritimes et le Rhône ont été convoqués devant le tribunal correctionnel pour une audience prévue le 25 septembre 2025. Ils y seront jugés pour des faits de cyberharcèlement, un délit passible de deux ans d’emprisonnement, a indiqué le parquet de Paris. Barbara Butch avait déposé plainte le 29 juillet, dénonçant l'ampleur et la violence des propos reçus.
L’enquête a été confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne, avec l’appui de l’Office central de lutte contre les crimes de l’humanité et les crimes de haine. Ces services spécialisés ont rapidement identifié les auteurs présumés de ces messages parmi les nombreux messages ayant circulé sur les réseaux sociaux.
Barbara Butch au cœur d'une performance artistique controversée
Lors de la cérémonie d'ouverture des JO, Barbara Butch apparaissait dans un tableau artistique ressemblant à la Cène, célèbre passage biblique. Lors de cette représentation, la militante LGBT était accompagnée de drag-queens. Elle avait suscité une vive polémique auprès des chrétiens du monde entier, ainsi que de la Conférence des évêques de France et du Vatican. Plusieurs messes de réparation avaient d'ailleurs été organisées en France.
Suite à la polémique, Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie, avait démenti toute volonté de réinterpréter cette scène biblique, expliquant que l’inspiration provenait finalement du tableau Le Festin des Dieux de l’artiste hollandais Jacob van Bijlert, représentant les dieux de l’Olympe.
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