Société
Julian Assange « J’ai plaidé coupable d’avoir fait du journalisme »
Julian Assange, un symbole de la liberté d’expression pour certains, et un ennemi de la raison d’État pour d’autres. Le fondateur de Wikileaks a pu s’exprimer devant le Conseil de l’Europe.
Julian Assange, fondateur de Wikileaks s’est exprimé pour la première depuis sa libération fois au Conseil de l’Europe. L’occasion pour lui de revenir sur les raisons de sa captivité.
Un parcours semé d’embûches
Julian Assange s’était fait connaître du grand public suite à la divulgation de documents confidentiels émanant de plusieurs grandes administrations américaines. Ces derniers étaient publiés sur son site internet WikiLeaks, qui avait pour objectif d’informer les populations de certaines dérives de différents gouvernements. Le cyberactiviste avait notamment divulgué des vidéos montrant l’élimination de civils iraquiens par l’armée américaine.
Suite à ces différentes actions, Assange se trouvait dans la ligne de mire du gouvernement américain. C’est pour cette raison qu’il a dû se confiner pendant plusieurs années au sein de l’ambassade de l’Équateur à Londres. Toutefois, la police britannique avait fini par l’arrêter afin de l’expulser aux États-Unis. Le fondateur de WikiLeaks risquait alors une peine de 175 ans de prison. En parallèle, il était devenu un symbole de la liberté de la presse dans le monde entier. Cependant, Assange a été libéré après avoir passé un accord de « plaider coupable » échappant ainsi à la prison à vie.
Assange : « Le journalisme n’est pas un crime »
Ce mardi 1er octobre, Julian Assange s’est exprimé devant une commission du Conseil de l’Europe. Il a pu dénoncer les raisons de ses années de captivités : « Je ne suis pas libre aujourd’hui parce que le système a fonctionné. Je suis libre aujourd’hui après des années d’incarcération parce que j’ai plaidé coupable de journalisme. J’ai plaidé coupable d’avoir réclamé de l’information auprès d’une source »
Le fondateur de WikiLeaks a également voulu défendre la liberté de la presse « Les journalistes ne devraient pas être poursuivis pour avoir fait leur métier. Le journalisme n’est pas un crime, c’est un pilier d’une société libre et informée. La criminalisation de la récolte d’information est une menace pour le journalisme d’investigation. J’ai été condamné formellement, par un pays étranger, pour avoir demandé, reçu et publié des informations avérées sur ce pays pendant que j’étais en Europe. »
Il est important de noter que la CIA a voulu éliminer Julian Assange pendant qu’il se trouvait au sein de l’ambassade de l’équateur.
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