Société
Montpellier : une jeune femme meurt d’une méningite, le Centre 15 mis en cause
Une jeune femme de 25 ans a succombé à une méningite aiguë. Ses proches auraient tenté de joindre le Centre 15, sans succès.
D’après le média Métropolitain, le drame est survenu le 15 octobre. La jeune Montpelliéraine, en proie à de vives douleurs, n’a pas reçu l’assistance médicale nécessaire à temps. C’est finalement un proche qui l’a transportée en urgence à la polyclinique Saint-Roch, où elle a été transférée au CHU Lapeyronie. Mais il était déjà trop tard pour la sauver.
Centre 15 : une prise en charge manquée ?
La meilleure amie de la défunte témoigne : « Ma meilleure amie a été laissée à l’abandon par ceux qui sont censés nous protéger. Aucun médecin, ni du SMUR, ni des pompiers, n’est intervenu pendant plusieurs heures ». Elle ajoute, bouleversée : « Une prise en charge plus tôt, dès mon premier appel, aurait pu lui sauver la vie ».
Le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Bélargent, a d’ores et déjà ouvert une enquête pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger. Le régulateur de permanence du Centre 15, chargé de traiter les appels au moment de l’incident, a été suspendu à titre conservatoire. Parallèlement, le CHU de Montpellier et l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie enquêtent en interne pour comprendre les circonstances exactes qui ont mené à ce drame.
Des témoignages similaires affluent
Les communications entre l’appelante, l’amie de la victime, les opérateurs et le médecin d’astreinte au Centre 15 ont été enregistrés. « Les bandes son confirment que toutes mes alertes n’ont pas été prises en compte, c’est vraiment accablant, ce sont des dysfonctionnements qui méritent des sanctions », assure celle qui pleure sa meilleure confidente.
Depuis la médiatisation des faits, de nombreux témoignages similaires affluent. Les dysfonctionnements dans la prise en charge par le Centre 15 autour de Montpellier seraient légion. Une lectrice a contacté le journal Métropolitain pour raconter son histoire. Son époux serait tragiquement décédé d’une septicémie, faute de prise en charge en urgence. Elle explique avoir engagé des poursuites judiciaires pour que « les responsables soient sanctionnés ».
Des employés du CHU de Montpellier s’inquiètent des conditions de travail au sein du service. Le manque d’opérateurs et de médecins de garde, ajouté à une hausse des appels avec le retour des symptômes de la Covid-19, met une pression continue sur le personnel du Samu et du SDIS 34. Il faudra faire la lumière sur cet incident grave.
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