Société
Nantes : un lycéen radicalisé interpellé après avoir menacé de mort sa professeure
Un lycéen radicalisé a été interpellé jeudi en Loire-Atlantique. L’élève a publié des messages inquiétants sur Telegram. Il possédait du matériel lié à l’État Islamique.
Sommes-nous passés tout près d’une attaque terroriste ? Un lycéen radicalisé a été interpellé jeudi 12 septembre en Loire-Atlantique. Précisément dans la commune de Rezé. L’élève a proféré des menaces de mort à l’encontre d’une enseignante de son lycée sur la messagerie cryptée Telegram. Il utilisait d’ailleurs un pseudonyme de guerrier islamique.
Le jeune homme de 17 ans mentionnait vouloir poignarder sa professeure. Cette dernière, enseignante dans l’établissement Jean-Perrin de Nantes, a surpris la veille son élève en classe en train de mimer un exercice de tirs. L’élève se préparait alors à rendre un devoir de classe avec des inscriptions en arabe.
Le lycéen radicalisé était inconnu des services de police
Lors d’une perquisition au domicile du lycéen, deux couteaux et un drapeau de l’État Islamique ont été découverts. De son côté, l’Académie de Nantes indique que l’élève n’est pas connu pour des faits de radicalisation. Selon nos confrères du Figaro, le lycéen est également inconnu de la Justice. Un drame peut-être évité de justesse, qui n’est pas sans rappeler l’assassinat de Dominique Bernard le 13 octobre 2023. Le professeur de Lettres avait été tué par un de ses anciens élèves, Mohammed Mogouchkov.
Nicole Belloubet, Ministre démissionnaire de l’Éducation Nationale, avait réfléchi en février dernier à une prise en charge sur-mesure des élèves radicalisés. La Ministre imaginait alors sortir « des cas spécifiques » afin de les introduire dans des classes destinées à accueillir ce genre de profils. L’idée était alors de bénéficier d’« un suivi plus fin ». Elle déclarait ainsi : « J’ai déjà vu au ministère de la Justice le suivi de jeunes radicalisés et qui parfois donnent des résultats extrêmement satisfaisants de déradicalisation. »
Pour rappel, selon un rapport administratif commandé par des hauts fonctionnaires, 500 élèves seraient aujourd’hui entrés dans des processus de radicalisation. Et environ 160 d’entre eux seraient classés dans ce que les spécialistes appellent le “haut du spectre” et donc considérés comme potentiellement dangereux.
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