Écolos, agriculteurs en colère, le salon de l’agriculture sous haute tension

Le salon de l’agriculture qui ouvrira ses portes le 24 février au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris s’inscrit dans un contexte politique tendu. Plus que les années précédentes, la sécurité de cet évènement inquiète et les renseignements sont sur le pont.

Le salon de l’agriculture sous haute tension

D’après une note du renseignement relayée par nos confrères d’Europe 1, il est fort probable de voir des actions coup de poing, comme du versement de lisier ou encore des ministres chahutés ou enfarinés lors de leur venue. Le salon de l’agriculture qui aura lieu jusqu’au 3 mars porte de Versailles devrait également accueillir des militants écologistes, peu connus pour leur passivité.

Le nouveau collectif écologiste, Riposte Alimentaire, qui réclame « l’intégration de l’alimentation dans le régime général de la Sécurité sociale », pourrait bien mener des actions symboliques comme le déploiement de banderoles ou le fait d’attacher des militants via de la colle ultra-puissante à des infrastructures du salon. Dernièrement, le collectif avait fait parler de lui après avoir aspergé de soupe un célèbre tableau de Monet, au musée des Beaux-arts de Lyon, ainsi que sur La Joconde, au musée du Louvre à Paris.

 

L’œuvre de Monet et son cadre, endommagé samedi à Lyon par l’action de deux militantes écologistes, ont été retirés du musée des Beaux-Arts de Lyon. Aucune date de retour n’est prévue pour le moment.https://t.co/GMI9DjeQ3b↓

— Le Figaro (@Le_Figaro) February 14, 2024

 

Écolos présents, Emmanuel Macron absent ?

Au-delà des possibles actions des militants écologistes, les renseignements craignent des tensions entre les agriculteurs et les militants d’extrême gauche. Le souvenir de la guérilla de Sainte-Soline inquiète. Pour rappel, les militants soutenus par une grande partie de la NUPES avaient utilisé des mortiers d’artifices, de chandelles romaines et de cocktails Molotov et des pavés pour attaquer les forces de l’ordre. À la suite de cet épisode, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait dénoncé la violence de « l’extrême-gauche ».

Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, a quant à lui rassuré le public en indiquant qu’il ne redoutait pas d’incidents. Même s’il n’a jamais loupé un seul salon de l’agriculture depuis sa première élection en 2017, le président de la République n’a pas encore confirmé sa venue au salon de l’agriculture. La présence d’Emmanuel Macron pourrait représenter un risque supplémentaire pour les renseignements intérieurs.

 

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