Depuis mercredi, ils sont des centaines à converger vers le centre de Madrid à l’occasion d’une nouvelle journée de mobilisation. Au volant de leurs tracteurs, ils dénoncent, en autres, la concurrence déloyale de certains pays extérieurs à l’Union européenne, du fait de traités de libre échange, comme celui avec le Chili – récemment voté au Parlement européen – ou La Nouvelle-Zélande. À l’origine de cette mobilisation, le syndicat Union de Uniones (l’Union des Syndicats).
Les agriculteurs demandent un meilleur contrôle des importations
Une fois entrés dans le centre de Madrid, les agriculteurs ont manifesté devant le ministère de l’Agriculture, certains amenant même leurs vaches. Soutenus par les applaudissements de la population, les agriculteurs demandent à être payé dignement et souhaitent ne plus travailler à perte. « Nous voulons répercuter les coûts de production sur le prix final de leurs produits afin de ne pas vendre à perte ». Ils réclament également aussi un « contrôle des importations » plus strict en Espagne, a indiqué le coordinateur national de Union de Uniones, Luis Cortés, au micro de RTVE.
Des annonces gouvernementales jugées insuffisantes
M. Cortés a par ailleurs indiqué que les mesures présentées ces derniers jours par le gouvernement de Pedro Sánchez étaient insuffisantes. Comme en France, les agriculteurs espagnols ont été reçus par le ministre de l’Agriculture. Ce dernier, s’est engagé, comme en France, de défendre à Bruxelles une simplification de la Politique agricole commune, la fameuse PAC. Il a aussi promis d’améliorer la loi espagnole sur la chaîne alimentaire pour empêcher que les agriculteurs ne vendent leurs productions à perte.
Malgré ces annonces, d’autres actions sont prévues, notamment à Murcie et à Malaga. Le salon de l’agriculture 2024 qui ouvre ses portes ce samedi 24 février à Paris, risque de refaire émerger le grand mouvement de contestation des agriculteurs français. Mouvement que le Premier ministre Gabriel Attal avait réussi à apaiser.