Jean-Paul Garraud sur les européennes : « Nous travaillons à construire un grand groupe »

Le 2 février, le Conseil d’État en France suivait la directive de la CJUE interdisant en pratiquement le refoulement à la frontière entre les pays de l’UE. Qu’est-ce que cela va changer en pratique ?

Déjà, cela repose la question des frontières intérieures. Tout le système est construit autour de la surveillance des frontières extérieures de l’Union européenne – d’où Frontex évidemment – et du principe de circulation des personnes et des biens au sein de l’espace Schengen.

Nous avons observé un double phénomène. Le premier est l’évolution de la politique migratoire qui fait que nous passons d’une immigration subie à une immigration voulue selon le projet des mondialistes qui gouvernent aujourd’hui l’UE et la France. À cause d’eux, les frontières extérieures ne sont plus sauvegardées, mais il y a toujours le principe de libre circulation dans l’espace Schengen. Tout le monde peut donc entrer comme il le veut !

Au-delà de l’analyse juridique du Conseil d’État – on verra s’il est simplement symbolique, l’affaire est assez compliquée, la question des frontières intérieures se repose. C’est un état de fait qui a été remis en place par un certain nombre de pays qui souhaitent se protéger de l’immigration. Peu de Français savent qu’il y a déjà 2000 kilomètres de barbelés et de murs qui ont été construits par une quinzaine d’États qui demandent d’ailleurs à la Commission européenne à être plus protégés. La Commission européenne a d’ailleurs dit qu’elle était prête à financer certaines infrastructures sans forcément préciser lesquelles et en affirmant qu’il ne s’agirait pas de murs.

Ce n’est pas idéal du tout d’avoir des murs et des barbelés à l’intérieur de l’UE ! Pourtant, ces mesures sont nécessaires pour nous protéger si la politique ne change pas ! J’ai vu la chute du Rideau de Fer : c’est terrible de penser à reconstruire des murs en Europe, mais ça montre l’éche