Danger migratoire, la nécessaire fin du tabou
Tribune libre d’Aurélia Beigneux, députée européenne du Rassemblement National. Selon elle, le tabou du danger migratoire n’a plus lieu d’être : l’heure est à la libération de la parole.
Le remplacement démographique a toujours été épinglé comme une théorie d’extrême droite, comme un discours fantasmé par des complotistes en mal de reconnaissance. Et peu importe qu’une écrasante majorité d’Européens, sondage après sondage, de manière constante depuis les années 1980 et les premières lois sur le regroupement familial, exprime une grave inquiétude quant à l’impact de l’immigration sur la société. Les élites gouvernantes ont réussi à rendre tabou non seulement la critique, mais également le simple constat de l’immigration.
On en a eu la preuve récemment, avec l’affaire Matisse. C’est devenu une actualité hebdomadaire : un jeune Français a été tué, encore une fois de manière barbare à Châteauroux. Des médias se sont précipités pour mentionner une éventuelle parole raciste de la victime envers son agresseur, sans préciser qu’il s’agissait là de la version du tueur présumé. Le constat est effroyable : le racisme constitue un délit évident, mais il est devenu un tel tabou politique que pour certains il pourrait contribuer à justifier un meurtre.
Les discours officiels ont cependant leur limite. Les assassinats et actes terroristes répétés, majoritairement commis par des étrangers en situation irrégulière ou sous surveillance judiciaire, ont progressivement raison de la doxa médiatique.
Comme d’autres personnalités qui se sont longtemps tues, les langues se délient. Donald Tusk : « l’immigration de masse est une menace civilisationnelle », Arnaud Lagardère : « La démographie est défavorable, c’est implacable, on va être ensevelis ». L’urgence de la situation fait murmurer à certaines élites ce que crie leur peuple.
Dire enfin adieu au tabou
Contrairement à ce que des statistiques ou des études froides pourraient laisser penser, ces préoccupations ne sont pas uniquement liées aux aspects économiques ou sécuritaires, mais touchent également à des questions profondes d’identité et de culture. Arrêtons de penser que la fin du mois est la seule considération de nos peuples. L’idée d’un remplacement démographique n’est plus perçue comme une théorie marginale, mais comme un futur potentiel, déprimant une grande partie des citoyens.
Que la libération nécessaire de la parole marque le début d’une révolution des politiques d’immigration et d’intégration au sein de l’Union européenne, dont la seule action alors que 69 % des citoyens européens étaient pour un renforcement de la lutte contre l’immigration, fut de licencier le patron de Frontex Fabrice Leggeri, probablement pour avoir trop bien fait son travail.
Que cela lance un dialogue ouvert et honnête sur l’avenir de l’Europe. Peu importeront les débats sur la défense s’il n’y a plus rien à défendre. Peu importeront les débats sur la planification urbaine si nos villes ne sont plus européennes.
La libération de la parole n’excuse plus ces pseudos tabous mondains.
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