Société
Nouvelle attaque sur une prison à Corbas près de Lyon

Une nouvelle attaque dans le Rhône
Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 avril, la maison d’arrêt de Lyon-Corbas a été ciblée à son tour. Des tags « DDPF » – pour Défense des prisonniers français – ont été découverts sur les murs du centre pénitentiaire, tandis qu’un véhicule a été incendié à proximité, sur le boulevard des Nations. L’action intervient dans un climat de tension croissante après une série d’attaques contre des prisons et des surveillants à travers tout le pays.
Ces dégradations marquent la première action de ce type dans le Rhône. « La multiplication de ces attaques génère énormément d’inquiétude et de tension chez les agents pénitentiaires », alerte Didier Lui-Hin-Tsan, secrétaire régional FO Justice Lyon, cité par Le Progrès. « Ils craignent pour eux-mêmes mais également pour leur famille. »
Les syndicats recommandent désormais aux surveillants de ne pas évoquer leur profession en dehors du travail, de ne pas porter l’uniforme en civil et de rentrer systématiquement leur véhicule personnel. « Mais c’est vraiment malheureux d’en arriver là. L’ordre n’est plus respecté », déplore Didier Lui-Hin-Tsan auprès du Progrès.
L’ultragauche et Telegram dans le viseur du PNAT
Depuis le 13 avril, les prisons françaises sont la cible d’une vague d’attaques : tags, incendies de véhicules, publication de données personnelles d’agents, tirs d’armes à feu… Le parquet national antiterroriste (PNAT) a été saisi et une enquête a été ouverte pour association de malfaiteurs terroriste. L’hypothèse d’une organisation liée à l’ultragauche est sérieusement étudiée, bien que la piste du narcobanditisme ne soit pas écartée.
Un canal Telegram baptisé DDPF relaie les appels à s’en prendre aux établissements pénitentiaires. On y lit des menaces explicites : « Vous allez tous mourir pour le mal que vous avez fait », ou encore « Les surveillants rentrent bien chez eux à un moment… ils font tout de suite moins les malins. » Le groupe affirme vouloir dénoncer les conditions de détention et se présente comme un « mouvement dédié à défendre les droits fondamentaux » des détenus. Telegram a depuis supprimé ces contenus.
Selon Le Parisien, un homme en semi-liberté a été interpellé mercredi en Essonne après la découverte de sa participation présumée au canal DDPF. Il est actuellement entendu par la sous-direction antiterroriste.
Deux établissements de haute sécurité, Condé-sur-Sarthe et Vendin-le-Vieil, ont déjà été visés par des menaces.

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