Immigration
Meurtre de Matisse : Le procès du suspect afghan débutera le 26 mai prochain

Un mineur afghan âgé de 16 ans, sera jugé à partir du 26 mai par le tribunal pour enfants de Châteauroux, dans le cadre d’une procédure criminelle. Il est accusé d’avoir poignardé à mort Matisse, 15 ans, dans une rue de la ville, le 27 avril 2024.
Le procès se déroulera à huis clos sur trois jours, du 26 au 28 mai, en raison de la minorité du prévenu. L’Afghan est incarcéré depuis les faits. L’enquête, confiée au pôle criminel de Bourges, a été clôturée rapidement, notamment parce que la loi limite la durée de la détention provisoire pour les mineurs.
Un mineur pénalement responsable
Même s’il n’avait que 15 ans au moment des faits, Akmal* est jugé pénalement responsable, l’âge minimum fixé par la loi étant de 13 ans. Toutefois, la justice des mineurs prévoit une atténuation de la peine par l’application de l’« excuse de minorité », qui réduit de moitié les peines encourues par un adulte. Pour un meurtre, la peine maximale passe ainsi de 30 à 15 ans de réclusion.
Les circonstances du drame
Les faits se sont déroulés en début de soirée, le 27 avril 2024, au pied d’un immeuble de Châteauroux. Une altercation aurait éclaté entre Matisse et Akmal*, qui se connaissaient depuis peu. Selon ses déclarations en garde à vue, Akmal* aurait été submergé par la colère, serait monté chez lui pour récupérer un couteau, puis serait redescendu pour porter plusieurs coups à la victime, avant de prendre la fuite. Matisse, grièvement blessé, est décédé à l’hôpital quelques heures plus tard.
Il est important de noter que Akmal était déjà mis en examen pour vol avec violence une semaine avant le drame, et placé sous contrôle judiciaire.
La mère également mise en cause pour avoir giflé Matisse
L’affaire a également révélé l’implication de la mère d’Akmal. Elle est poursuivie pour avoir violemment giflé Matisse alors que ce dernier était au sol, blessé. Elle a reconnu les faits et fait elle aussi l’objet d’une mise en examen pour violences volontaires sur personne vulnérable. Les deux dossiers sont toujours en cours d'instruction.
* Le prénom du suspect présumé a été modifié, étant donné son âge. La législation actuelle nous interdit de citer son identité.

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