Société
Municipales à Nantes : Marion Maréchal pousse à une alliance inédite droite-centre pour évincer Johanna Rolland

À onze mois du scrutin municipal, les oppositions nantaises peinent à faire émerger une stratégie claire face à Johanna Rolland. Dans un communiqué incisif, la section locale du parti Identité-Libertés, fondé par Marion Maréchal, déplore l’éparpillement des candidatures et propose une solution radicale : une coalition inédite allant de la droite souverainiste jusqu’à l’aile droite de la majorité présidentielle.
Pour Carol Godon, ancienne candidate Reconquête ! et actuelle responsable départementale d’Identité-Libertés, le constat est limpide : « Ni le Rassemblement national seul, ni la droite modérée alliée au centre n’ont les moyens de conquérir Nantes. » Le risque d’un nouvel échec cuisant plane, alors que la gauche écologiste et socialiste s’est enracinée dans la ville depuis deux décennies.
Une union stratégique pour sortir de l’impasse
L’ambition affichée est de taille : « reprendre la ville à Johanna Rolland », mais aussi « redonner de l’espérance à des Nantais lassés par la dérive de leur cité ». Selon le mouvement, cette union devrait inclure l’ensemble des forces de droite, jusqu’aux élus de Renaissance, du MoDem et d’Horizons. Une proposition jugée indispensable pour éviter une énième défaite et enrayer la « déliquescence » de Nantes.
Car au-delà des jeux de partis, les données sont inquiétantes. Lors du dernier scrutin municipal, l’abstention atteignait 69 % au second tour dans la métropole, un chiffre bien supérieur à la moyenne nationale. Pour Identité-Libertés, cette désaffection est le signe d’un électorat démobilisé, incapable de se retrouver dans une offre politique fragmentée et inopérante.
Les oppositions peinent à s’entendre malgré les appels à l’union
Mais les querelles internes freinent toute dynamique. Foulques Chombart de Lauwe, entré en campagne dès 2023, entend imposer un renouveau après deux échecs successifs de Laurence Garnier. Soutenu par Julien Bainvel, il affronte la méfiance d’une partie des Républicains. Sarah El Haïry, récemment nommée au Haut-commissariat à l’Enfance, n’exclut pas non plus de se lancer.
L’heure est donc à la clarification. « La maire est déjà sur le terrain pendant que l’opposition se regarde », regrettait début avril Laurent Dejoie, président des Républicains du département. Malgré les tentatives de médiation, comme la réunion orchestrée en janvier par Christelle Morançais et François de Rugy, aucun consensus ne se dessine. Le temps presse. Et dans les rangs d’Identité-Libertés, on s’impatiente : « Soit nous nous unissons, soit nous laissons Nantes sombrer encore cinq ans ».
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