Société
Renaud Camus se voit interdit d’entrée au Royaume-Uni pour une conférence

Une interdiction au nom du « bien public »
Le 18 avril, l’écrivain français Renaud Camus, théoricien du concept de « grand remplacement », a vu sa demande d’entrée au Royaume-Uni rejetée. Le ministère de l’Intérieur britannique a invoqué un motif flou : sa présence ne serait « pas propice au bien public ». Camus devait intervenir à une réunion du Homeland Party, parti nationaliste favorable à la remigration des clandestins. Il était également invité ultérieurement par l’Oxford Union pour un débat.
« Il n’est pas étonnant qu’ils ne veuillent pas que je parle », a commenté Camus, dénonçant un gouvernement « coupable » d’avoir encouragé la submersion migratoire. Son éditeur anglais, Vauban Books, a critiqué « une démocratie libérale qui trahit ses principes » et décrit Camus comme « l’un des plus grands écrivains vivants ».
Une censure politique de plus en plus assumée
Cette décision s’inscrit dans un climat britannique tendu, où les voix dissidentes sur l’immigration et l’identité sont régulièrement disqualifiées. Des figures comme Tommy Robinson, Katie Hopkins ou même le député néerlandais Geert Wilders ont déjà été bannies. Pendant ce temps, des prêcheurs islamistes ayant tenu des propos haineux envers les juifs ou les femmes sont autorisés à s’exprimer librement au Royaume-Uni.
Cette contradiction alimente les critiques. « On tolère des propos islamistes ou antisémites, mais on bannit un écrivain qui n’a jamais appelé à la violence », a dénoncé Damien Rieu. L’éditeur Vauban Books résume ainsi la situation : « Le gouvernement ne combat pas les idées dangereuses, il sélectionne celles qu’il juge inacceptables politiquement. »
Un signal inquiétant pour le débat démocratique
Cette interdiction dépasse le cas Camus : elle illustre un basculement du progressisme vers un autoritarisme insidieux.
Sur X, Ivan Rioufol a dénoncé « un sectarisme idéologique qui empêche de penser la réalité ». Dans un contexte où le débat sur l’immigration est étouffé, l’exclusion d’un écrivain de 78 ans sans casier judiciaire, au nom de la tranquillité publique, marque un tournant. « Un écrivain est interdit de parole, mais les prédicateurs fanatiques restent libres. Qui veut noyer son chien l’accuse de la race », conclut Camus avec sa verve habituelle.

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