Société
Les berceaux vides : reflet d’un malaise civilisationnel

La France fait face à un effondrement sans précédent de sa natalité. En 2024, seuls 663 000 enfants sont venus au monde, soit une chute de 21,5 % par rapport à 2010. Quant à l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF), il poursuit sa décrue et s’établit désormais à 1,62 enfant par femme – un seuil historiquement bas, inégalé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les raisons de cette dénatalité sont multiples. La précarité économique, les tensions du marché sexuel et la transformation des normes sociales ont peu à peu relégué la maternité au second plan, la faisant passer du statut d’évidence à celui de choix singulier. À cela s’ajoute une éco-anxiété grandissante, qui dissuade une partie de la jeunesse d’embrasser la maternité. Parallèlement, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse ne cesse de croître : 243 623 IVG ont été pratiquées en 2023, soit plus d’un avortement pour trois naissances, une hausse de 12 % en seulement deux ans. Une dynamique préoccupante, symptôme d’une société où l’enfant semble peu à peu perdre sa place.
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