Société
Enlèvement d’Amir DZ : l’Algérie dénonce la détention en France d’un agent consulaire et menace de représailles

Les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie repartent à la hausse. Ce samedi 12 avril, Alger a exprimé sa « vive protestation » après l’arrestation en France d’un agent consulaire, accusé d’avoir participé à l’enlèvement de l’influenceur algérien Amir Boukhors, connu sous le nom d’Amir DZ.
Trois hommes, dont un employé d’un consulat algérien en France, ont été mis en examen vendredi à Paris. Ils sont poursuivis pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7e jour, en relation avec une entreprise terroriste », a indiqué le parquet national antiterroriste (PNAT).
Alger exige la libération immédiate de son agent
Le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué un acte « inadmissible et injustifiable » qui risque de « causer un grand dommage aux relations algéro-françaises ».
La diplomatie algérienne a protesté à la fois « sur la forme » et « sur le fond » de l’affaire, assurant que « l’agent consulaire a été arrêté en pleine voie publique puis placé en garde à vue sans notification par le canal diplomatique ».
Alger rejette les accusations portées contre son représentant, dénonçant un « argumentaire vermoulu et farfelu » des autorités françaises. Selon le ministère algérien, la procédure judiciaire engagée repose « sur le seul fait que le téléphone mobile de l’agent consulaire inculpé aurait borné autour de l’adresse du domicile de l’énergumène » Amir Boukhors.
Le ministère a exigé sa libération « immédiate » et a prévenu qu’il ne « laissera pas cette situation sans conséquences ».
Une affaire qui ravive les tensions entre Paris et Alger
L’influenceur Amir DZ, réfugié en France depuis 2016 et bénéficiaire de l’asile politique depuis 2023, est accusé par l’Algérie de multiples infractions. Neuf mandats d’arrêt internationaux ont été émis à son encontre pour des faits allant de l’escroquerie à des accusations d’appartenance à un groupe terroriste.
L’opposant avait été enlevé le 29 avril 2024 en banlieue parisienne par des faux policiers, avant d’être relâché le lendemain. Selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait été la cible d’un contrat d’assassinat visant à le tuer ou à le faire rapatrier de force en Algérie pour y être condamné à mort.
La diplomatie algérienne estime que cette procédure judiciaire est « un tournant inédit dans les annales des relations algéro-françaises » et l’attribue à une volonté de « torpillage du processus de relance des relations bilatérales convenu entre les deux chefs de l’État ».
Les relations entre Paris et Alger traversent depuis plusieurs années une période de tensions, récemment ravivées par le soutien d’Emmanuel Macron au plan d’autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine et par la condamnation à Alger de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.

6 commentaires
SapereAude
[sarcasm on] Il faut répliquer durement, immédiatement et avec la plus grande fermeté pour garder un État digne de ce nom : renvoyer tous les pots de pâte à tartiner algérienne à l'envoyeur... à zut, c'est déjà fait. Bon montrons que nous sommes un État digne : comme la maxime qui dit que la grandeur d'une nation se mesure à comment elle traite ses morts, alors envoyons nos ministres fleurir certaines tombes en Algérie... ils vont voir ce qu'ils vont voir... [sarcasm off]
Guillaume
l'Algérie nous colonise. À quand la guerre d'indépendance du peuple français ? Nos dirigeants sont encore trop lâches et déconstruits
Ribam
Si vous pensez, qu'avec les arabes, c'est un pour un, c'est pas gagné. Pour Boualem Sansal, il faudra l'échanger contre 100 pourritures au minimum, un peu comme en Israël. Rappelez-vous de ce soldat israélien échangé contre 1000 prisonniers.
Ste
Macron va encore s'aplatir....j ai Honte D être française. alors que c'est une affaire d'Etat..
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