Les flux migratoires ont baissé depuis début 2025 selon l’agence européenne Frontex

Une baisse substantielle. Dans un rapport relayé par Le Figaro, l’agence européenne Frontex note une baisse des flux migratoires vers l’Europe au premier trimestre 2025. La plus forte baisse enregistrée provient de la route migratoire des Balkans : -64 %, avec 2 111 traversées détectées, en grande majorité des Turcs, des Syriens et des Afghans. D’autres routes migratoires connaissent des baisses de fréquentation, comme celle de la Manche, entre la France et le Royaume-Uni, avec -4 % de passages au premier trimestre 2025, essentiellement dû aux mauvaises conditions climatiques et météorologiques. 

 D’après Frontex, « les routes de la Méditerranée orientale et de l’Afrique de l’Ouest sont les plus empruntées pour la migration irrégulière depuis le début de l’année ». L’agence estime que « la Méditerranée orientale a été la plus fréquentée, avec 9 630 arrivées entre janvier et mars ». Les migrants empruntant cette route provenaient essentiellement d’Afghanistan, d’Égypte et du Soudan. Celle de l’Afrique de l’Ouest suit donc, avec 9 200 passages enregistrés par Frontex au premier trimestre de 2025. Cette route migratoire est principalement empruntée par des Maliens, des Sénégalais et des Guinéens. 

La Méditerranée centrale a connu, pour ce qui la concerne, 8 500 traversées irrégulières au premier trimestre de 2025, soit une diminution de 26 % par rapport au premier trimestre de 2024. 

Cependant, d’après Fernand Gontier, ancien directeur de la Police au frontières (PAF) cité par Le Figaro, « dix États membres maintiennent des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen en mars 2025 malgré les entraves juridiques de la directive Retour et des jurisprudences subséquentes de la Cour de justice de l’Union européenne et du Conseil d’État en France qui interdisent les refus d’entrée aux frontières intérieures ». Pour l’ancien haut fonctionnaire français, le « thermomètre » de l’activité des services français, « ne reflète plus la réalité des flux secondaires, c'est-à-dire en provenance d’un pays européen ». 

Selon les analystes de Frontex, « de nombreuses personnes risquent leur vie en tentant de traverser la mer, dépendant des services de passeurs. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime qu’au cours des trois premiers mois de 2025, 385 personnes ont perdu la vie en mer. L’année dernière, ce chiffre tragique s’élevait à 2 300 ».