Politique
Mairie de Paris, présidentielle anticipée : Le PS rame, LFI s’enflamme
Pendant que le candidat PS adoubé par Anne Hidalgo est montré perdant face à tous les autres candidats dans les sondages pour la mairie de Paris, Jean-Luc Mélenchon appelle à une présidentielle anticipée autour d’un programme commun, avec la France insoumise et… « ceux qui veulent ».
Fluctuat Nec mergitur, mais le bateau rose tangue dangereusement côté PS depuis la désignation par Anne Hidalgo de son poulain, Rémi Féraud, pour les élections de 2026. Dans un sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro et Sud Radio, le sénateur de Paris brigue certes entre 18 % et 22 % des intentions de vote au premier tour, ce qui le place en deuxième position par rapport à ses concurrents, mais le mal est ailleurs.
En effet, le mur est au second tour. Qu’il s’agisse de Gabriel Attal, Rachida Dati ou Pierre-Yves Bournazel, alliés ou non à la majorité, tous l’emporte sur le malheureux dauphin. « Il faut dire que Rémi Féraud souffre encore d’un sérieux déficit de notoriété. Seuls 31 % des Parisiens disent connaître son nom», rapporte le Figaro.
Barrage républicain
En comparaison, la désormais macronisable Rachida Dati obtiendrait 38% des voix dans le cas d’une alliance centre et droite, et 29% sans alliance, mais gagnant tous les scénarios, notamment face à Gabriel Attal (35% tout de même) dans ce dernier cas. Mais c’est bien face à Rémi Féraud que l’actuelle ministre de la Culture ferait son plus gros score, gagnant le match haut la main à 38% contre 21%.
Quoi qu’il arrive, ce n’est pas de la droite que le successeur laborieux recevrait le coup de grâce, bien que le RN et Reconquête pourraient opérer une percée toute relative au regard de leurs anciens résultats, aux alentours de 10% et 5% respectivement.
Jean-Luc Mélenchon, prophète en son seul pays
Pendant ce temps, hier soir vendredi 30 novembre, Jean Luc Mélenchon prononçait un discours face à ses militants pour appeler au rassemblement des bonnes volontés dans une candidature unique en cas de démission du Président Macron, qu’il désire ardemment.
Les insoumis ne sont pas des sectaires qui insultent leurs partenaires. Nous faisons une offre fédérative.
Nous proposons à ceux qui le veulent de venir avec nous porter une candidature commune à l’élection présidentielle et porter ensemble un programme commun. pic.twitter.com/3zGmbGWzas
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) November 29, 2024
L’idée est claire : « Nous sommes partisans d’une candidature commune. On se l’est dit dix fois, sur la base du programme. Et comme nous irons avec le programme, eh bien, vient qui veut, il est bienvenu ». Mais par « qui veut », entendre « ceux qui restent », car le message est là : « Nous avons compris que (…) le Parti communiste ne veut plus de nous, nous avons compris que la droite du Parti socialiste ne veut plus [de nous] et nous refusons de faire chemin avec des gens qui nous insultent en cours de route ». Et en effet, entre Fabien Roussel refusant pour le parti communiste une alliance avec LFI, et Boris Vallaud, député PS s’achapant de l’alliance pour chercher des accords ailleurs (sauf avec le RN), le tribun de la gauche radicale semble prêcher dans le désert.
Pas de liberté pour les ennemis de la liberté, et pas de compromis avec les ennemis de LFI. Si le PS ne brille pas à Paris, La France insoumise, elle, espère briller seule dans un Front populaire plus morcelé que jamais, pour le moment sans grand succès.
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