Société
L’État va rapatrier des jihadistes français détenus en Irak, annonce Gérald Darmanin

Gérald Darmanin justifie le rapatriement au nom de la réciprocité
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé que l’État allait procéder au rapatriement de jihadistes français détenus en Irak. Dans un entretien accordé aux lecteurs de La Voix du Nord, publié vendredi 25 avril, il a répondu à une question concernant trois Nordistes condamnés à la prison à vie en Irak : « Oui, comme c’est le cas pour beaucoup de détenus français dans le monde, en Iran ou ailleurs. »
Gérald Darmanin a justifié cette décision en affirmant : « Les nationaux doivent terminer leur peine de prison en France. J’estime qu’on ne peut pas demander à l’Algérie, au Maroc ou aux États-Unis de reprendre leurs nationaux touchés par une OQTF et refuser de faire revenir les Français détenus à l’étranger. »
Le ministère des Affaires étrangères n’a pas encore réagi aux propos du ministre.
Les avocats demandent des actes rapides face aux conditions de détention
Les avocats des jihadistes concernés saluent cette annonce mais appellent à une mise en œuvre rapide. Marie Dosé, avocate de Djamila Boutoutaou, a déclaré : « Les propos du garde des Sceaux vont dans le bon sens mais il reste à les transformer en actes, et vite. » Elle a insisté sur la situation de sa cliente : « Elle est gravement malade et doit être rapatriée de toute urgence. »
Me Richard Sédillot, avocat de plusieurs Français condamnés, a ajouté que leur retour faciliterait leur réinsertion et la conduite d’enquêtes en cours : « Leur réinsertion est beaucoup plus simple à organiser avec la visite de leurs proches. Leur présence en France permet aussi aux magistrats français de les entendre. »
Il a également dénoncé les « conditions indignes » de détention en Irak, alors qu’une juge d’instruction parisienne enquête sur des soupçons de tortures visant six Français emprisonnés à Bagdad.
Un retour qui divise l’opinion publique
Ce projet de rapatriement intervient dans un contexte où l’opinion publique française reste très majoritairement opposée au retour des jihadistes. Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting de 2019, 82 % des Français approuvaient que les jihadistes soient jugés en Irak, et 89 % exprimaient leur inquiétude face à leur possible retour en France.
Les auteurs de l’étude relevaient : « Face aux risques perçus, les grands principes de droit, de liberté et même la question de la peine de mort ne pèsent pas lourd dans la balance pour nos concitoyens. »
Le rapatriement de ces détenus pourrait donc raviver un débat sensible sur la sécurité intérieure et la gestion du terrorisme.

5 commentaires
Bobbÿ
Nickel au frais de la princesse la France est très riche on a les moyens quel malheur
National man
Darmanin a raison mais on les descend à la sortie de l'avion et l'algérie consanguine doit faire la même chose.
Lolo
La pauvre, elle est detenue dans des conditions « inhumaines » Oui cest le principe de la prison, la vraie !! Ils n’ont qu’a rester là bas et que les Irakiens s’occupent d’eux !
Ils ont choisit de rejoindre un groupe ennemis à la France, Je veux bien qu'on les récupère, mais qu'on les jugent comme des criminelles de guerre dans ce cas (avec la sanction qui va avec, et la dernière en date, c'était une peine de mort). En vrai, je vois pas pourquoi on devrait les récupérer. Ils ont commis des crime en Irak, qu'ils y soient jugé selon les lois local, et qu'on s'en lave les mains...
Alban
Eux meme ont decidé de ne plus être francais… mais rien ne m’etonne de la part de ce ministre qui est aussi a droite que je suis capable d’ecrire en ouzbek…
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