Société
Rennes : relaxe générale pour des antifas après l’agression de deux étudiants RN

Un procès sous haute tension
Le jeudi 24 avril 2025 restera marqué par un verdict polémique au tribunal correctionnel de Rennes. Sept militants d’ultragauche comparaissaient pour l’agression de deux étudiants en droit, dont l’un responsable des Jeunes avec Bardella, lors d’une manifestation sauvage le 27 février dernier. Encerclés, roués de coups et dépouillés, les deux jeunes avaient été attaqués par une quinzaine d’individus cagoulés et vêtus de noir, à proximité de la faculté de droit.
Les images captées par un drone montraient clairement la scène et l’identité présumée des agresseurs. Pourtant, malgré les réquisitions allant jusqu’à huit mois de prison ferme, le tribunal a prononcé la relaxe générale, estimant que les vidéos avaient été tournées « en dehors du périmètre autorisé » par arrêté préfectoral.
La polémique autour des preuves et la réaction politique
L’annulation de la procédure a provoqué des applaudissements dans la salle d’audience, où une cinquantaine de militants d’extrême gauche manifestaient leur soutien aux prévenus. Selon Ouest-France, « le dossier ne reposait que sur des images tournées illégalement », tandis que la procureure avait plaidé que « les images tournées en violation de l’arrêté préfectoral restent valables judiciairement ». Le tribunal a tranché en faveur de l’annulation.
Gilles Pennelle, chef de file du Rassemblement national en Bretagne, a dénoncé une décision « scandaleuse » qui « légitime les violences de l’extrême gauche rennaise ». De son côté, Me Valentin Le Dily, avocat des victimes, a regretté une situation où « la légitimation de la violence politique est très inquiétante », soulignant que « les prévenus estiment que tous ceux qui ne pensent pas comme eux méritent d’être agressés ».
Alors que Rennes est régulièrement accusée de laxisme face aux violences antifas, la relaxe des sept prévenus intervient dans un climat de tensions croissantes dans les écoles et facultés.
À peine vingt-quatre heures plus tôt, à Caen, quatre militants de la Cocarde Étudiante avaient été violemment pris en chasse par une quarantaine d’antifas, faisant plusieurs blessés. Alice Cordier et le Collectif Némésis ont aussi fait l’objet d’attaques et d’intimidations lors d’un tractage cette semaine à Sciences Po Paris.

1 commentaire
jph
Affaire après affaire, la justice confirme le sentiment exprimé dans les enquêtes d'opinion : sous couvert d'impartialité, les juges roulent majoritairement pour la gauche.
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