« Putain de juive », « on va te démolir » : Yaël Braun-Pivet ciblée par de nouvelles menaces antisémites

À la veille d’une séance de dédicace à Bordeaux, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a été visée par des lettres antisémites et des menaces de mort.

Ce vendredi 25 avril, elle a partagé sur X des extraits de lettres reçues quelques heures avant la dédicace de son livre à Bordeaux. Les messages contiennent des injures antisémites explicites, comme « Un bon juif est un juif mort » et « Éliminer cette putain de juive ». Ils incluent également des menaces de mort, notamment : « On va te démolir […] en espérant que ton cancer le fasse avant nous », en référence au cancer du sein dont la députée des Yvelines (Renaissance) avait été diagnostiquée il y a trois ans.

Face à ces attaques, Yaël Braun-Pivet a dénoncé une « haine assumée » et un « antisémitisme immonde ». « Je n’ai jamais cédé à l’intimidation. Rien ni personne ne m’empêchera de rencontrer les Français et de défendre les valeurs de notre République », a-t-elle déclaré sur X. Ce n’est pas la première fois que la présidente de l’Assemblée nationale, issue de la communauté juive, est ciblée pour ses origines.

Les actes antisémites ont explosé en France depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Selon un rapport du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), leur nombre a bondi de 1 000 % en 2023, avec 1 676 incidents recensés contre 436 l’année précédente. Sur les trois derniers mois de 2023, 1 242 actes ont été enregistrés, soit autant que sur les trois années précédentes cumulées. Parmi ces actes, 25 % faisaient l’apologie du Hamas, 33 % glorifiaient le djihadisme et 25 % étaient des appels au meurtre.

En 2024, la situation reste préoccupante avec 1 570 actes antisémites comptabilisés, selon les données du ministère de l’Intérieur communiquées au Service de protection de la communauté juive (SPCJ). Début 2024, Yaël Braun-Pivet avait appelé à un « sursaut collectif » pour lutter contre cette hausse, un appel qui, un an plus tard, semble ne pas avoir été entendu. Les violences antisémites continuent de marquer l’actualité, comme à Villeurbanne, où une troisième agression antisémite en un mois a été signalée.

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