Pensées suicidaires, manifeste écologiste contre la mondialisation… Le troublant portrait de l’assaillant du lycée de Nantes

Jeudi, une attaque au couteau au collège-lycée privé Notre-Dame de Toutes-Aides, à Nantes, a bouleversé la communauté scolaire. Une lycéenne a perdu la vie, trois autres élèves ont été blessés. Le suspect, un élève de seconde âgé de 15 ans, a été interpellé. Voici un récit factuel des événements et du profil de l’assaillant, basé sur les informations disponibles.

Vers la mi-journée, l’élève de seconde a attaqué plusieurs personnes à l’arme blanche au sein de l’établissement. Une lycéenne a succombé à ses blessures, et trois autres élèves ont été blessés. Selon une source policière citée par Le Figaro, l’assaillant aurait d’abord ciblé une jeune fille avec laquelle il aurait eu une relation amoureuse. Rapidement interpellé par les forces de l’ordre, le suspect n’était pas connu des services de police ou de justice.

Le jeune homme, prénommé Justin P., est décrit comme un individu isolé et psychologiquement fragile. Une source policière le qualifie de « fragile » et « dépressif » dans Le Figaro. Des camarades, interrogés par Ouest France et Le Parisien, le décrivent comme « bizarre », « timide » et « toujours seul ». Un élève a rapporté au Figaro que le suspect « n’était pas normal, ça se voyait dans sa façon de parler ». Lors de son interpellation, il aurait demandé à un policier de « lui tirer une balle dans la tête », selon Le Parisien, qui évoque également des tendances suicidaires.

L’adolescent s’est présenté armé de deux couteaux, vêtu de chaussures de sécurité, d’un pantalon noir, de lunettes teintées et d’une cagoule, d’après Le Parisien. Cette préparation suggère une intention préméditée. Avant de passer à l’acte, il a diffusé un manifeste de 13 pages intitulé « L’action Immunitaire » à tous les élèves via l’espace numérique de travail (ENT) de l’établissement.

Dans ce document, le suspect développe une vision critique de la mondialisation, qu’il accuse de « transformer notre système en une machine à décomposer l’humain ». Il dénonce trois phénomènes : un « écocide globalisé », une « violence systémique » et un « conditionnement social totalitaire ». Tout en précisant que ces idées « ne justifient aucun acte », le texte révèle une pensée structurée autour de convictions écologistes et anti-mondialistes. Un camarade, cité par Le Figaro, affirme que l’assaillant partageait également des « idées bizarres, des idées nazies » lors d’une classe verte, une information qui reste à contextualiser.

Le Parquet national antiterroriste a indiqué à l’AFP être « en évaluation » pour déterminer s’il se saisit de l’enquête, ce qui pourrait indiquer une analyse des motivations idéologiques du suspect. Les investigations se poursuivent pour éclaircir les circonstances de l’attaque et le parcours de l’adolescent.

La classe politique a exprimé son effroi face à ce drame. Des élus ont décrit « des nouvelles qui glacent le sang » et un « effroi total », selon Le Figaro. L’attaque ravive les débats sur la sécurité dans les établissements scolaires, après d’autres drames similaires, comme l’assassinat d’une enseignante à Saint-Jean-de-Luz en 2023.

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