Société
François Bayrou souhaite instaurer des consultations obligatoires pour les médecins dans les déserts médicaux

Le Premier ministre François Bayrou a présenté ce vendredi 25 avril un plan national pour lutter contre les déserts médicaux. Lors d’un déplacement dans le Cantal, il a détaillé une série de mesures réunies dans un « pacte de lutte contre les déserts médicaux », dont l’objectif est d’améliorer l’accès aux soins dans les zones sous-dotées.
Bien que l’article 1er d’une proposition de loi, visant à réguler l’installation des médecins, ait été adopté par l’Assemblée nationale, François Bayrou choisit de ne pas retenir cette option et préfère instaurer un principe de « solidarité territoriale ».
Une nouvelle « mission de solidarité territoriale individuelle » que le gouvernement compte mettre en place dès 2025. Elle prévoit la participation obligatoire de tous les médecins, généralistes comme spécialistes, à des journées de consultation dans les territoires en tension. Le gouvernement estime que ce dispositif permettra de garantir environ 30 millions de consultations annuelles dans ces zones.
Des obligations nouvelles pour les médecins et les étudiants
Cette mission repose sur une logique de contribution obligatoire, encadrée par des contreparties financières et des pénalités pour les praticiens qui refuseraient d’y prendre part. Une cartographie précise des zones prioritaires, dites « zones rouges », sera finalisée d’ici fin mai par les agences régionales de santé. Ces secteurs bénéficieront en priorité de la permanence médicale instaurée par le gouvernement.
En parallèle, 3 700 docteurs juniors, internes en quatrième année de médecine générale, seront mobilisés dès l’an prochain. Ils interviendront principalement dans les zones sous-dotées et pourront assurer jusqu’à 15 millions de consultations supplémentaires par an.
Le gouvernement entend également agir sur la formation des futurs professionnels de santé. Tous les étudiants en médecine devront, dès la rentrée 2026, effectuer au moins un stage en dehors des CHU et un autre dans une zone sous-dense. Le dispositif du « numerus apertus » sera ajusté pour garantir un nombre minimal de places en première année des études de santé.
Enfin, une réforme des procédures d’intégration des médecins diplômés hors Union européenne est prévue, avec un allègement des épreuves de vérification des connaissances.
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