Politique
Immigration : La France insoumise propose d’inscrire le droit du sol dans la Constitution

Ce mardi 8 avril, l’Assemblée nationale s’apprête à voter une loi visant à durcir les conditions d’accès à la nationalité française à Mayotte, un département confronté à une immigration massive en provenance des Comores. Cette mesure, qui répond à une crise sur l’île en janvier 2024, avait été annoncée par l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avec la promesse de supprimer le droit du sol dans ce territoire. Face à cette perspective, La France insoumise (LFI) a réagi en annonçant le dépôt d’une proposition de loi pour inscrire le droit du sol dans la Constitution française.
Le texte examiné ce mardi par les députés vise à renforcer les restrictions déjà existantes sur l’accès à la nationalité française à Mayotte. En 2018, des conditions spécifiques avaient été instaurées dans ce département, exigeant qu’au moins un parent réside régulièrement en France depuis trois mois avant la naissance d’un enfant pour que celui-ci puisse prétendre à la nationalité par le droit du sol. La nouvelle loi propose d’aller plus loin, une revendication portée par de nombreux élus mahorais face à une situation migratoire jugée hors de contrôle.
La France insoumise en opposition
La France insoumise, farouchement opposée à ce durcissement, voit dans cette mesure une atteinte à un principe fondamental. Le parti dirigé par Jean-Luc Mélenchon a décidé de contre-attaquer en déposant une proposition de loi visant à sanctuariser le droit du sol dans la Constitution. L'initiative fait écho à une position exprimée par le leader des Insoumis dès février 2025 dans une interview au journal 20 Minutes. « Je milite pour l’unité du peuple français. Je ne suis nullement dérangé par le fait que des étrangers deviennent Français », avait-il déclaré, plaidant pour un accès facilité à la nationalité.
LFI défend donc une vision inclusive, considérant la nationalité comme un droit à garantir. D'autre part, des figures comme Éric Ciotti, président de l’Union des droites pour la République (UDR), appellent à une suppression totale du droit du sol sur l’ensemble du territoire français, une position qu’il a exprimée le 11 février dernier et qui trouve un écho au sein du Rassemblement national.
Ce mardi, les regards sont donc tournés vers l’Assemblée nationale, où un vote sur la crise à Mayotte pourrait bousculer le débat sur le droit du sol en France.
À lire aussi : « Déconnexion », « scandale » : des élus s'insurgent contre l'obligation de la parité hommes-femmes dans les élections municipales

9 commentaires
clovis
interdiction du droit du sol partout en france pour les etrangers merluchon retourne au magreheb
vert10
Le grand remplacement est une réalité. Il faut au contraire supprimer le droit du sol. Et inscrire le droit du sang dans la constitution.
AS99
Il faudrait au contraire supprimer le droit du sol (et le regroupement familial) et mettre un terme à l'immigration de masse. Pourquoi on ne demande jamais l'avis des Français (question rhétorique) ?
Marlo
Ce triste personnage agit toujours comme quelqu’un qui a raté sa vie et qui, par vengeance, veux engloutir la France en se suicidant..
SapereAude
Il me semble qu'il veut passer à la 6ème république, ce qui entraînerait une nouvelle constitution dès qu'il obtiendrait le pouvoir. Aussi est-il en train d'avouer qu'il n’espère déjà plus remporter les élections présidentielles, ou est-il pressé de détricoter les institutions ? Déjà qu'avec le droit à l'avortement constitutionnalisé, ils ont inscrit une ségrégation des droits entre les hommes et les femmes contrairement à l'objet même, dans la forme et l'esprit, de ce qu'est une constitution (ce droit n'a pas à être mis dans la constitution mais dans la loi, je rejoins Charlotte Dornelas entre autre sur ce point), alors si en plus ils détruise l'équilibre entre ceux qui sont citoyens et les autres avec cette porte ouverte...
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